J’ai décidé de lancer un nouveau format d’article que j’ai intitulé le Trio de News.
Le concept est simple : une news AWS, une news Go et une dernière un peu plus random.
Au programme cette semaine la nouvelle famille d’instances T4g, le fuzzing en Go et le retour d’un Youtubeur.

Amazon lance les instances T4g pour EC2

La grosse annonce du côté de Amazon ses dernier jours c’est incontestablement la sortie d’une nouvelle famille d’instances EC2 nommée T4g. Tout comme les M6g, les C6g et R6g cette nouvelle famille est basée sur le processeur Graviton 2, qui avait été annoncé à Re:Invent 2019. Les processeurs AWS Graviton 2 sont construits spécialement pour AWS et se basent sur des cœurs Arm Neoverse 64 bits. Ils offrent une avancée majeure en matière de performances et de capacités par rapport aux processeurs AWS Graviton de première génération, à savoir des performances sept fois plus élevées, quatre fois plus de cœurs de calcul, une taille de cache deux fois plus grande et une mémoire cinq fois plus rapide.

Amazon a conçu les instances T4g pour des applications qui ne nécessitent pas 100 % de CPU en permanence. Elles sont donc particulièrement adaptées pour des applications qui subissent des variations de charge telles que des microservices, des serveurs web ou encore des bases de données de petite et moyenne taille. Concrètement un niveau nominal de CPU est fournis, avec la possibilité d’étendre l’utilisation du CPU à tout moment si nécessaire.

La bonne nouvelle est qu’il est possible de tester gratuitement les T4g jusqu’au 31 décembre 2020. En effet les clients AWS peuvent prétendre à 750 heures d’utilisation de t4g.micro chaque mois. Seule ombre au tableau, les instances T4g ne sont pas disponibles actuellement dans la région Paris (eu-west-3). En europe seules deux régions sont disponibles : Dublin (eu-west-1) et Francfort (eu-central-1).

Fuzzing avec Go

Go Time est un podcast que j’écoute régulièrement, comme je l’expliquais dans mon article Apprendre le Go en 2020. L’épisode 145 parle d’un sujet assez pointu qui est le Fuzzing. Kezako ?

Le Fuzzing est un type de test automatisé qui manipule continuellement les entrées d’un programme. Le but est de trouver des problèmes dans le code tels que des sorties système intempestives, des bogues ou des soucis de concurrence. Ces mutations de données semi-aléatoires permettent de passer par de nouveaux chemins dans le code que les tests unitaires existants peuvent omettre et ainsi de découvrir des bogues dans certains cas limites qui autrement passeraient inaperçus. Attention à ne pas confondre cela avec les tests de mutation, qui eux manipulent le code du programme lui-même.

Dans l'épisode du podcast, Mat Ryer et ses invités se penchent sur un Design Draft qui vise à intégrer directement le Fuzzing dans le socle de Go. C’est passionnant, et Mat a eu la chance d’accueillir la conceptrice de ce projet, Katie Hockman pour cet épisode. Actuellement il est nécessaire de s’appuyer sur une librairie tierce pour effectuer ce genre de tests. La plus connue est probablement go-fuzz. Elle a été écrite en grande partie par Dmitry Vyukov. Une des alernatives est fzgo, mais comme son GitHub l’indique, il s’agit plus ou moins d’un prototype.

Toujours est-il que chacune des solutions existantes implique une surcharge de travail comparé aux test Go traditionnels, et généralement il lui manque des fonctionnalités cruciales. Idéalement les tests de Fuzzing ne devraient pas être plus compliqués, ni moins complets, que les autres types de test de Go. Les solutions existantes ajoutent une charge supplémentaire, comme des outils en ligne de commande personnalisés, des fichiers de test séparés ou des balises de compilation.

La meilleure solution pour Go à long terme est de disposer d’une syntaxe unifiée, riche en fonctionnalités et prenant entièrement en charge le fuzzing. Il devrait être aussi facile d’écrire des tests de fuzzing que d’écrire des tests unitaires. Les développeurs doivent pouvoir utiliser les outils existants qu’ils connaissent déjà, avec de petits coups de tournevis pour mettre en place du fuzzing.

Casey Neistat relance son vlog

Un des sujets qui me tient à cœur depuis plusieurs mois maintenant est la création de contenu. J’ai beaucoup écouté Alexis Minchella. J’ai beaucoup lu Valentin Decker. Et j’ai beaucoup regardé Antoine BM. Je n’ai pas forcément les mêmes motivations ni les mêmes projets qu’eux, mais j’aime découvrir leur approche et leurs inspirations. C’est ainsi que j’ai découvert Casey Neistat.

Pour tout vous dire, il m’agace par certains cotés. Son bilan carbone par exemple. Avec ses incessants voyages en avion, son énorme pickup et sa manie de détruire des appareils électroniques, on est plus près du cliché de l’américain moyen que de celui du bobo de Brooklyn. Mais il sait aussi se montrer généreux. En 2013, la Fox lui a demandé de réaliser une vidéo de promotion pour The Secret Life of Walter Mitty. Avec une partie du budget marketing (25 000 dollars), il s’est rendu dans un village des Philippines qui souffrait des dégâts causés par un typhon et a préparé 10 000 repas et distribué des médicaments. En outre, il transmet un tel enthousiasme et une telle énérgie positive que c’est agréable de regarder ses vidéos !

Au delà du personnage, ce qui me plait c’est son talent de Youtubeur. Il est capable d’imaginer des transitions super créatives dans ses vidéos. Il a aussi compris comment articuler ses vidéos pour présenter un arc narratif captivant les internautes. Quiconque a regardé les vlogs de Casey Neistat lorsqu’ils étaient parmis les top tendances sur YouTube remarquera aisément que New York joue un rôle clé dans ses vidéos. Le YouTubeur avait l’habitude de sillonner la ville sur sa “Boosted Board”, de montrer ce qu’il faisait dans et autour de son bureau emblématique, et de sortir régulièrement ses drones pour tourner des clichés spectaculaires de New York. Tout a changé en mai 2019, lorsqu’il a annoncé qu’il faisait ses valises et partait vivre en Californie avec sa famille. Après avoir déménagé sur la côte ouest, Casey a fait une pause dans son vlog, mais depuis quelques jours, il l’a relancé ! Les rumeurs les plus folles parlent même d’un déménagement à New York. Affaire à suivre donc.


Si tu es arrivé jusqu’ici, merci beaucoup d’avoir lu cet article !
Photo de couverture par Roman Kraft.